La messagerie reste un des principaux outils de collaboration et d’échange dans les entreprises. Son intégration dans les processus et le flux documentaire reste essentielle. Si le marché distingue principalement les outils de Microsoft et d’IBM, une offre Open source monte sur le podium. Zimbra 6.0, la dernière version de la messagerie open source Zimbra, se positionne comme une possibilité alternative tant en termes fonctionnels que techniques.
Fondé en 2004 et acquis en 2007 par Yahoo, Zimbra se distingue déjà par une large base installée. Elle est même estimée comme plus large que celle de Google Mail aux USA. Aujourd’hui ce serait plus de 52 millions de boîtes mails Zimbra qui seraient déployés de par le monde à la fois pour des particuliers et près de 100 000 entreprises.
Le but du projet est ambitieux puisqu’il s’agit de concevoir la meilleure suite de messagerie et de collaboration du Web 2.0. La communauté affiliée sur le projet est de près de 24 000 personnes. Initialement dédiée au monde de l’éducation et des petites entreprises, Zimbra est montée en gamme et se déploie aujourd’hui aussi dans de grandes entreprises.
Des fonctions complètes
Selon les versions, qui vont d’options gratuites à payantes dans les versions les plus fournies, Zimbra propose des possibilités complètes de messagerie et d’outils associés.
Celles-ci comprennent évidemment le la messagerie mais aussi le carnet d’adresse, un calendrier, un gestionnaire de tâches, un espace de stockage et de partage de fichiers, une messagerie instantanée, un plan de travail pour le développement d’applications et des extensions mobiles.
La messagerie fonctionne sur les principaux protocoles du domaine que ce soit POP ou IMAP. L’outil se distingue par des fonctions de recherche très soignées et la possibilité de suivre les messages d’un même interlocuteur sous la forme d’une conversation.
Des fonctions de sécurisation permettent de limiter le partage des dossiers et fichiers. Toutes les versions supportent l’off line. Ces fonctions se présentent comme des classes de services qu’il est possible de mettre en œuvre par simple case à cocher lors du paramétrage. Le produit s’appuie sur une base MySql.
Des extensions sous forme de Mashups
Les extensions et l’intégration avec des applications tierces se réalisent soit par des APIs soit par des mashups appelés Zimlets.
L’éditeur propose d’ailleurs toute une galerie de ces extensions. Celles-ci peuvent être contextuelles et apporté des fonctions complémentaires sur des éléments des messages comme le plan d’un quartier si le message contient une adresse ou une intégration avec le calendrier si le message contient une date. Ces séries vont de la traduction du message dans une autre langue à la preview de photos en pièces jointes ou d’une galerie de photos sur des sites spécialisés comme Flickr.
Des Web Services assurent l’intégration avec d’autres outils du marché comme le CMS d’Alfresco, le CRM Salesforce ou le modélisateur de processus Process Maker.
L’intégration est aussi présente avec la stack de ToIP open source Asterisk et l’outil de Web conferencing DimDim. De nouveaux Zimlets devraient s’ajouter tout au long de 2010, en particulier des Zimlets faisant le pont avec des outils de réseaux sociaux.
Une messagerie personnalisable
Zimbra comporte de nombreux thèmes permettant de personnaliser à loisir son interface utilisateur. Il est possible d’ailleurs de personnaliser totalement du fait que le produit peut s’utiliser en marque blanche et suivre la charte graphique de l’entreprise.
Il en est de même pour les fonctions d’administration qui sont elles aussi complètes. Elles supportent d’ailleurs les serveurs MAC et Linux.
Une architecture modulaire
Le principal avantage de Zimbra comparativement à d’autres produits du marché est la possibilité de montée en charge granulaire et ce de manière fine.
Au bilan, la solution utilise moins de ressources hardware que ses consœurs du marché, en particulier Exchange. Des outils et des méthodes de migration sont au catalogue de Zimbra vis-à-vis des principales messageries du marché (Microsoft, IBM et Novell) mais aussi vis-à-vis de SendMail, OpenWave, SUN, Critical Path ou Homegrown Systems. Ceux-ci sont plutôt utilisés aux USA ou dans le monde anglo-saxon.
Comme tout outil Open Source, Zimbra a des aspects très intéressants à la fois en termes de coûts et de coût de possession. Même les versions payantes proposent des abonnements à 35 $ par utilisateur et par an dans la mouture Professional Edition. Récemment une division du Crédit Mutuel a fait le choix de cet outil pour rationaliser ses outils de messageries. Le principal point mis en avant à la suite du passage à Zimbra a été l’apport fonctionnel de l’outil et in fine une adoption aisée par les utilisateurs
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